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lost time memory // plutonium

Plutonium
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Plutonium

Sam 11 Fév - 23:01


Plutonium






carte d'identité

★ NOM & PRÉNOM : Plutonium
★ SEXE : HERE COMES DAT BOI
★ ÂGE & DATE DE NAISSANCE : Oh my god I can't believe he's thirty • 1er Avril
★ REGION & VILLE DE NAISSANCE : Rosetta • Neapolis
★ LIEU DE RÉSIDENCE : Astéria, dans tes draps ;D
★ ORIENTATION SEXUELLE : [DOSSIER CONFIDENTIEL]
★ SITUATION : Tfw no gf

★ GROUPE : Atlas Industries
★ OCCUPATION : Memelord Admin hacker

pokemon



physique

★ taille : 175cm de honte
★ corpulence : Franchement moyenne et pas très sportive, vu son job.
★ cheveux : Rouges et jamais vraiment coiffés
★ yeux : D’un joli doré, mais cachés derrière des binocles assez kitsch
★ peau : Pâle, vu qu’il sort jamais
★ style vestimentaire : Se dessine dans des joggings dont il bidouille les gadgets régulièrement, aime être au large et décontracté de manière générale. Même lorsqu’il s’habille de manière classe pour un événement quelconque, il aura toujours l’air le plus débraillé du lot. Se travestit occasionnellement, son costume préféré étant celui de maid.
★ particularités : Passablement myope
★ avatar : Saeyoung Choi • Mystic Messenger

anecdotes

★ Son Empiflor, Cody, tente régulièrement de le manger. C’est affectueux… sûrement. Et puis, c’est pas comme si il essayait pas de bouffer TOUT LE MONDE.
★ Il lui arrive de parler en binaire. A l’oral. Ou, alternativement, dans des langues diverses, et ce sans aucune raison. Il aime aussi utiliser de l'argot archaïque et classy comme "LOLOLOLOLOLOLOLOL".
★ Il envoie souvent des messages codés aux gens, d’ailleurs. Vous pourriez recevoir une lettre mêlant langage des fleurs, coréen, binaire et énigmes louches. Si vous avez de la chance.
★ Organise régulièrement des fêtes à la Tour Atlas. Il retiendra tous vos anniversaires, guettera la moindre opportunité, et débarquera dans votre bureau avec un chapeau en carton et des confettis en hurlant.
★ Memelord de compétition à l’origine de pas mal de modes sur le net, certaines ayant fait une publicité appréciable pour Atlas.
★ Il a aussi tendance à répandre de fausses rumeurs, évidemment, et a réussi à ruiner la réputation de certains comme à augmenter leur popularité drastiquement. Ca dépend de son humeur, vraiment.
★ Joue occasionnellement à des jeux en ligne et y est plutôt doué (même si ses talents en hacking l’aident parfois). Mais il est terrifié à l’idée d’y rencontrer son idole et le n°1, UFO, qui l’a démoli à plusieurs reprises même avec triche éhontée de sa part.
★ Semble avoir un rapport particulier à Gaïa, qui semble être une source de regrets énorme pour lui.
★ Son nom réel, qu’il a abandonné, n’est connu que de la famille Atlas. D’ailleurs, il semble bizarrement proche de son leader, qui le tolère on ne sait comment.
★ Son Fouinar, lumière de sa vie et de ses jours, est chromatique et se nomme Kyary Pamyu Pamyu, du nom d’un grand compositeur classique. C’est le Pokémon dont il est le plus proche, les deux partageant un côté terriblement théâtral et facétieux.
★ Son Motisma porte le doux nom de Ciel, et est son plus vieux Pokémon. C’est une sale bête qui communique avec lui à travers les nombreux écrans que possède Pluto’ et passe son temps à l’ennuyer. Cependant, les deux restent très proches et le Pokémon, en plus de faire fonctionner tout son électroménager (le rouquin étant trop larvaire pour laver ses sous-vêtements), ressent une vague tristesse pour son dresseur.






mental

Le son d’une notification sur une Montre Astrale. Des êtres à l’esprit vide et cynique se précipitent vers la maigre source de réconfort qu’on leur offre : une nouvelle photo de la part de leur idole. Elle est en 2D cette fois, elle poste une description selon laquelle elle trouverait le charme ancien de ce format charmant, non sans abuser d’emoticons mignons. Des fans, cette jeune femme en a des milliers, qui suivent sa petite vie banale, ses joies, ses voyages, ses chagrins. Au-delà des tenues affriolantes qu’elle semble adorer arborer, Stacey est l’incarnation d’un optimisme doux qu’elle transmet par des messages enjoués et des découvertes insignifiantes qui illuminent la vie de tous ceux qui la suivent. Elle sait comment tirer un sourire aux gens, elle sait comment leur faire apprécier la vie à grands coups de photos de gâteaux ratés, de bas en soie et de paysages fabuleux.

De son côté, « Stacey » enroule une mèche rousse courte et en bataille autour d’un doigt encore mal débarrassé de sa jolie manucure. Dans son regard doré brille une lueur inquiétante, faite de pure malice alors qu’il tape négligemment un code de plus visant à faire apparaître sur tous les écrans d’Atlas la dernière photo à l’angle avantageux qu’il a prise de Stacey. Pour des raisons obscures, personne ne se doute que l’idole au costume de maid est en réalité le facétieux admin de l’entreprise ; ça ne rend le jeu que plus savoureux.

Plutonium. C’est un nom de code, bien sûr, mais tout le monde semble s’en accommoder, ne se pose pas de questions. Plutonium, c’est cette entité étrange qui erre au milieu de dizaines d’écrans comme un fantôme, avant de sortir pour faire la chose la plus incompréhensible et imprévisible possible. Plutonium est instable, insaisissable, changeant. L’espace d’une seconde, ce sera un homme froid et taciturne, déballant des phrases clichées, qui vous fera face, murmurant d’un ton dramatique et d’une voix grave que sa machine a café est tombée en panne, qu’Atlas n’y survivra pas. Puis il deviendra braillard, vous criera dessus avec un grand sourire aux lèvres, vous prendra dans ses bras et fera une vanne douteuse. Un électron libre dont vous ne connaissez jamais vraiment les arrière-pensées.

Troll de compétition dont les paroles varient de jour en jour. Trentenaire qui vous colle pour vous repousser du jour au lendemain, comme si il vous emportait dans une danse étrange. S’affale de façon pitoyable sur son clavier, semble totalement inadapté à la société, balance des références obscures à la pelle, traîne en jogging toute la journée en mangeant n’importe comment, et pourtant cadre efficace et nécessaire d’une entreprise qui dirige le monde. Plutonium est une sale bête, qui rit en voyant votre réaction à ses actions, parce que c’est juste tellement drôle. Oh, ce n’est pas méchant. C’est juste sa façon d’être, il rit et illumine vos journées, les rend bizarres et inoubliables. Que vous le méprisiez ou que vous l’adoriez, il sera au-dessus de ça, trouvera toujours le moyen de vous faire réagir, ne vous laisse pas indifférent. Et ne vous laisse pas comprendre.

Théâtral. Peut vous hurler dessus, vous susurrer une sérénade en binaire à l’oreille, apparaître bruyamment derrière vous en trébuchant ou en se cognant l’orteil contre un meuble. Un peu maladroit, il fait dans l’impro pour se rattraper et retourner à son petit univers personnel dans lequel il vous emmènera volontiers. Ou du moins, dont il vous laissera un goût pour le moins explosif, vous épargnant toute amertume.

Très curieux, ce petit con voyeuriste sait probablement tout de vous. Il le dira lui-même, c’est un génie. Aucun code et aucun mensonge n’a de secrets pour lui ! Ou du moins, c’est ce qu’il prétend. Plutonium adore en savoir plus sur les gens, ou en savoir plus en général. Fouiller un peu vos dossiers personnels, pour cet homme qui ne connaît rien de l’intimité ou de la décence, n’est qu’une formalité qu’il remplira soigneusement. Il ne révèlera, cela dit, jamais ce qu’il hacke ; le reste… eh bien, rien ne l’arrêtera de lancer une rumeur plus ou moins vraie sur votre personne. Parfois, elle peut vous faire du bien ; mais bien sûr, il est toujours plus drôle de vous faire subir une douche froide.

C’est pour cette raison qu’il est le gardien des secrets d’Atlas. Celui qui protège l’esprit torturé du titan.

Plutonium n’est qu’un masque frêle et un menteur éhonté. Une jeune fille insouciante adorée de milliers d’internautes ? Il vend des rêves qu’il sait lui-même faux à de pauvres pigeons qui n’ont rien à quoi se raccrocher. Un rouquin facétieux qui anime les journées au bureau ? C’est seulement la façade qu’il veut bien montrer. Il se complait dans ces rôles qui lui permettent de ne pas trop réfléchir, de sourire un instant, de rire aux éclats en toute innocence.

Ok, retournons à notre souffrance.

Rares sont ceux qui connaissent Plutonium, alors que lui sait tout des autres ; personne ne se risque à imaginer ce que cache le masque du rouquin, puisque celui-ci est déjà si mystérieux. Et il protège jalousement ses informations, comme paranoïaque à l’idée qu’on en sache trop sur lui. Essayez de vous rapprocher de trop, de briser sa danse étrange, de ne pas respecter le rythme qu’il place, et il fuira. Insistez, si tel est votre désir, et il vous crachera au visage. Plutonium n’est pas gentil, c’est un homme froid capable de revêtir le pire masque possible pour que vous le laissiez tranquille. Par peur, par mépris, ou pour votre bien ? La nuance est si mince.

Il en sait trop, il voudrait fermer les yeux, mais le rôle qu’il a adopté le contrait à les laisser ouverts jusqu’à ce que ses visions d’horreur le rendent fou. Les crimes et secrets inavouables lui serrent le cœur, les déchirements entre personnes chères à ses yeux l’atteignent de plein fouet, les abandons et la culpabilité lui laissent de profondes cicatrices, les menaces de ceux dont il connaît les secrets sont comme un couteau contre sa gorge.

Je fais ça pour ton bien. Qui y croirait, sérieusement ? Même pas lui-même.

Ce n’est plus un être de lumière depuis longtemps. Si il est incapable de protéger ce qui l’entoure, il détruira, depuis son écran, tout ce qui viendra sur sa route. Envoyer des messages pour vous donner des cauchemars, écumer les parties les plus sombres de l’univers dont il est le maître, risquer d’être tué à tout moment, ça ne lui fait ni chaud ni froid désormais. Il est un outil qui se laisse utiliser avec une indifférence surnaturelle.

De toute manière, Lance est un code indéchiffrable dont les sentiments sont une énigme à ne pas résoudre.

Les pensées cachées derrière son regard doré si vif et brillant, une boîte de Pandore à ne pas ouvrir.




histoire

Lance Carme. Un nom qui n’existe plus, un nom qu’il aimerait bien oublier, mais qui lui colle à la peau comme une cicatrice. Le seul nom auquel il répondrait spontanément si on l’appelait.

Il n’est pas étonnant qu’il ait grandi dans une ville comme Neapolis, en vérité. Sous ses airs amusants, imprévisibles et colorés se cachait un champ de ruine mal géré, contrecoup fatal des excès d’une ville où tout était permis. A Neapolis, personne n’avait de retenue, personne n’était le même du jour au lendemain, comme lui aujourd’hui. Mais l’atmosphère bon enfant de cet endroit cache bien les côtés les plus tordus de ses passions, les mœurs douteuses, les jeux d’une population enivrée par un plaisir éphémère.

Il avait grandi dans un quartier assez pauvre et pas vraiment sûr, loin de la tour dorée dans laquelle il loge aujourd’hui. Mais si l’extérieur n’était pas sûr pour un pauvre gamin de moins de dix ans, surtout lorsque la nuit tombait, donnant une lueur inquiétante aux panneaux colorés qui étouffaient l’éclat des étoiles, le vrai danger reposait entre les quatre murs où habitait l’enfant. « Je suis de retour », murmurait-il chaque soir en passant le pas de la porte, espérant que la soirée passe rapidement. Il aimait profondément ses parents, comme n’importe quel enfant ; il n’avait personne d’autre à qui se fier. Mais dire qu’ils n’étaient pas irresponsables aurait été mentir. A l’école, de jour, il avait des amis, était un vrai rayon de soleil, était plutôt sensible et intelligent. Mais eux se moquaient bien de son état.

Putain d’accident qu’il était. Sa mère avait bien tenté de le détruire avant qu’il ne naisse, le remarquant trop tard pour s’en débarrasser, mais il avait tenu le coup, sauvé de graves problèmes par les manipulations génétiques règlementaires opérées par les médecins. Et il avait vu le jour, en dépit de tout. Ce n’était que le début. Impossible, bien entendu, de noyer ce déchet quand des caméras omniprésentes veillaient à votre arrestation immédiate ; il fallait supporter son existence pitoyable.

Bien évidemment, quand il était tout petit, Lance ne se doutait de rien, admirant ses parents comme n’importe qui d’autre. Il faisait des dessins au crayon de familles heureuses en bâtonnets, avec un grand soleil et des arc-en-ciel, ou en train de regarder un ciel noir de jais. Et ils le félicitaient, un grand sourire aux lèvres, ébouriffaient ses cheveux rouges. D’où sortait cette couleur, d’ailleurs ? Il ne se souvient plus vraiment de leurs visages, mais il ne lui semblait retrouver aucun de ses traits chez son spectral père.

Evidemment, ce petit idylle ne dura pas. Le naturel revient toujours au galop. Quoi, rien à manger pour lui ? Cinq ans, c’était assez pour qu’il mange tout seul, non ? Il n’avait qu’à demander à ses copains, puisqu’ils étaient si gentils et qu’il les gonflait avec ça. Acheter un truc dans un distributeur, commander on ne sait quoi. Rester seul la nuit, pendant que ses parents prenaient chacun un chemin différent, s’engouffrant chaque soir dans un bâtiment différent, au milieu de pauvres âmes décérébrées se libérant de leur frustration. Lance le comprit assez vite ; il avait été élevé par des personnes dont l’existence était dépourvue de sens et gouvernée par des désirs éphémères qui leur permettait d’oublier leur condition. Marques de rouge à lèvres, de morsures et de coups, effluves entêtants de l’alcool et fumées colorées, rires, cris et larmes, tels étaient les caractéristiques des poupées folles et creuses auxquelles il faisait face tous les jours.

Il voulait, innocemment, les aider, parce qu’il avait l’impression qu’ils n’allaient pas bien. Il voulait regagner leur affection en étant un bon garçon, en faisant leur fierté et leur joie, comme dans les familles qu’il voyait dans les séries. Il montrait ses maigres réalisations, des 100/100 rapidement déchirés, des dessins balancés à la poubelle, des petits robots qui ne fonctionnaient pas très bien et encore moins lorsqu’ils finissaient brisés contre le mur. Ses sourires finissaient rapidement effacés, ses rêves innocents de rendre le monde meilleurs quand il serait grand, écrasés. Quand il essayait de se rapprocher, tendant les bras, on le poussait violemment, contre les meubles si il le fallait :

« Dégage de là. Tu me dégoûtes. »

Peu à peu, Lance se renfermait, incapable de lutter contre ce rejet constant. Sa confiance en lui partit en éclats, et il devint de plus en plus renfermé à mesure que le temps avançait. Parce que le monde qui l’entourait était celui des excès ridicules et des mensonges bien gardés, parce qu’il ne pouvait plus faire confiance à personne et n’était à la hauteur de personne. Et pour cet enfant brisé qui ne connaissait pas l’amour, la lumière et les joies colorées de la ville et de ses habitants devinrent un vaste mensonge, quelque chose de ridicule. Les rêves et attentes n’avaient pas de sens. Il sombra dans le cynisme, commençant à ne plus croire en rien.

Ce n’était ni le premier ni le dernier, de toute façon ! Combien avaient réalisé à quel point leur existence était vide de sens ? Combien s’aveuglaient pour l’oublier ?

Il ne trouva qu’une seule vague distraction dans cet enfer. On lui avait acheté un ordi, assez vieux, pour l’occuper et l’oublier. Et, un peu résigné, il s’en était servi. Il avait déjà eu affaire à d’autres appareils, comme tout le monde ; mais Lance chercha plus loin que des sites banals. Une idée germa dans son esprit. Et si il commençait à apprendre la mécanique derrière tout ça ? Ca l’attirait, il n’était pas stupide, et surtout, avec ce savoir-faire, il ne serait peut-être plus dépendant de personne. Alors il commença à lire des lignes et des lignes de code, à les reproduire de plus en plus fidèlement. Il apprit les bases de plusieurs langages, au cas où il aurait à aller dans une autre région.

Il essayait de se dire que tout ça, il le faisait par intérêt, aussi. Mais la fuite était toujours dans son esprit, malgré lui. Il aspirait à mieux que ça, espérait encore pouvoir fuir cette condition.  

Mais si il proposa ses services après avoir appris de solides bases en informatique, ce n’était bien sûr pas assez. Beaucoup pouvaient faire de même, et il n’était qu’un enfant. Alors il passa à la vitesse supérieure. Si personne ne voulait l’engager, il se débrouillerait lui-même. En devenant hacker.

C’est ainsi qu’il commença à dissimuler son identité sur le net, à piller des inconnus incognito. Il stockait cet argent secrètement. Il n’allait pas plus loin, ça lui suffisait amplement, et son but n’était pas vraiment de faire le mal. Pourtant… il était forcé de constater lui-même qu’il était particulièrement doué dans son domaine. Comme quoi, il n’était pas fait pour la lumière.

Et, finalement, il gagna assez pour voler de ses propres ailes. Peut-être que ses parents avaient remarqué ce qu’il cherchait à faire, si ils prêtaient assez attention à lui pour ça. Peut-être qu’il se cachait simplement trop bien pour qu’ils n’aient le moindre soupçon. Dans tous les cas, ils ne l’empêchèrent pas de partir lorsqu’il fuit, un soir, la demeure familiale. Il avait treize ans à l’époque.

Il savait où aller, bien entendu. Il n’était pas stupide.

Il avait un contact à Basilia. A l’époque, la ville était encore plus ou moins abandonnée, sujette à des épidémies graves ; ça ne lui faisait pas peur. Au moins, on ne le rechercherait pas, et il était bien placé pour savoir qu’il était partout observé. Une ville en quarantaine serait le seul lieu dans lequel il aurait la paix. Et quelqu’un serait prêt à l’accueillir là-bas, en échange de quelques services. Bien sûr, il risquait sa vie, mais ça ne le dérangeait pas. Il avait toujours moins de chances d’être détruit et tabassé.

Il prit donc le train magnétique pour se rendre jusqu’à Basilia. Le trajet fut très court, bien qu’il prit un chemin détourné par peur ; et il arriva sans encombres dans la petite ville du Sud de la carte. Celle-ci était encore plus ou moins en ruines, mais pour lui qui n’avait jamais vu quoi que ce soit d’autre que Neapolis, cet endroit était… presque rassurant. Un calme incroyable y régnait, les néons avaient été remplacés par une végétation dense, la population s’entraidait en cas de coup dur. Ca paraissait irréaliste. Et pourtant, cette ville qui l’impressionnait tant serait le début… et la fin de son voyage. Il eut un peu de mal à retrouver le lieu où vivait son contact, mais celui-ci l’accueillit à bras ouverts. A condition, bien sûr, qu’il puisse payer le loyer, et au prix fort. Sa fille était malade, et il avait besoin d’argent pour la soigner, à tout prix.

« J’ai les moyens, assura Lance. Mais je ne resterai pas longtemps. »

Il ne pouvait pas se le permettre, de toute manière. C’était juste le temps d’un mois ou deux. Le temps qu’on l’oublie complètement. Fort heureusement pour lui, on ne fit pas vraiment de recherches sur sa disparition, et il apprit à cacher encore mieux son existence. Son pseudonyme ? Plutonium. Et tout le monde l’appelait comme ça, désormais. Il l’avait choisi plus ou moins au hasard, parce qu’un nom n’avait pas vraiment de symbolisme à ses yeux. Il s’était juste dit que ça lui porterait bonheur. Que son nom doit dérivé d’une planète oubliée.

Ce fut ici qu’il commença donc à se forger un nom et à oublier son ancienne identité. Ses parents ne signalèrent même pas sa disparition ; la police ne la constata que bien plus tard, et d’ici là le jeune homme avait déjà trouvé comment leur échapper. Ce qui est arrivé à sa famille, il s’en moque désormais. De toute manière, il n’aurait pas supporté de les revoir en sachant qu’il n’avait pas pu les sauver ou leur arracher une once d’inquiétude.

Un peu plus tard, il quitta la demeure de son hôte, avec lequel il ne communiquait pas vraiment de toute façon, pour loger ailleurs en ville. Constamment enfermé, l’enfant était un parfait inconnu aux yeux de tous, d’autant qu’il ne fréquentait plus le moindre cours depuis longtemps. Ca ne l’empêchait pas d’apprendre beaucoup de son côté, bien entendu. En vérité, s’instruire était vite devenu capital, et avoir des connaissances en tout et en rien était ce qui lui servirait le plus. En plus de ses talents en informatique et en hacking, il offrait n’importe lequel de ses services, et si il restait majoritairement à Basilia, il vit plusieurs régions au cours de son errance. Certaines périodes étaient plus rudes que d’autres ; parfois, il arrivait à attiser la sympathie de personnes charitables, en jouant de faux sourires et de pitié ; d’autres fois, il devait traîner dans les rues d’une ville inconnue, les genoux sales et tremblants, dans le froid de l’hiver.

Tant qu’il était en vie, peu lui importait, hein ?

Sa vie ne fut que chaos et débrouille jusqu’à ses seize ans. A partir de ce moment, son visage plus adulte et sa poussée de croissance commencèrent à jouer en sa faveur et à lui permettre de mener une vie plus stable. Enfin…

… Il était déjà trop profondément enfoncé dans ce mode de vie destructeur pour changer maintenant. Il n’avait aucune éducation, savait faire face à n’importe quoi. Et il ne se considérait pas comme malheureux ainsi. Seul un événement allait modifier sa vie.

La rencontre d’un gamin qui lui rappelait un peu sa propre personne. A l’époque, Plutonium vivait déjà seul, dans un petit local qu’il avait acquis de manière assez louche, mais dans lequel il vivait bien. Ne se nourrissant que de junk food, lorsqu’il y pensait, traînant constamment sur son ordi, vivant au jour le jour, il n’était déjà plus surpris par grand chose – et pourtant il ne se serait certainement pas attendu à rencontrer ce gosse. On le remarquait clairement, dans les rues de Basilia, avec ses vêtements déchirés et dysfonctionnels, ses cheveux d’un rose vif et ses yeux d’un turquoise peu naturel. Ses traits trop lisses, malgré son état déplorable, lui disaient que c’était probablement un gosse de riche aux gènes parfaitement choisis pour qu’il soit à la convenance de ses parents. Lui aurait pas choisi des couleurs pareilles, mais c’était leur problème… cela dit, que faisait-il seul ici ? Il faisait clairement tache ici. Instinctivement, le roux s’en rapprocha, lui adressant un de ses faux sourires malicieux habituels.

L’enfant, effrayé, murmura quelques mots en kalosien, disant qu’il ne comprenait pas trop ce qu’on lui disait. Mais Plutonium, lui, saisissait ses paroles, et lui répondit.

« Perdu ? Suis-moi. »

Et, n’ayant personne d’autre à qui se fier, ne voulant pas être semé par le hacker qui s’enfuyait déjà, le gamin obéit. Plutonium ne savait pas vraiment pourquoi il voulait l’aider ; probablement parce qu’il n’avait rien d’autre à faire. Mais il se reconnaissait un peu dans ce gosse, et surtout, il avait toujours été quelqu’un de curieux. Il voulait savoir pourquoi il était là, pourquoi il était si perdu. Il devait bien avoir une raison de le suivre, pas vrai ? Enfin… le roux ne se retournait pas, aussi il ne pouvait pas savoir si le garçon était sur ses pas. Ca l’importait peu, et il ne le sut que lorsqu’il ouvrit la porte de son repaire.

L’inconnu était toujours là, essoufflé après avoir couru après lui, le fixant comme si il avait vu un être céleste, comme si Plutonium allait lui offrir quoi que ce soit. Pas vraiment. Mais si il pouvait lui vendre un toit et un peu de rêve, pourquoi pas ? Assieds-toi, fais comme chez toi. Parce qu’aucun des deux n’avait vraiment de maison, autant faire comme si cet endroit lugubre en était une, non ?

« Alors, qui es-tu ? »

L’enfant avait dans les treize, quatorze ans, et se nommait Cael Safran. Il venait tout droit de Kalos, de Roman-Sous-Bois, plus précisément. Et l’histoire qu’il raconta surprit Plutonium. Son père avait disparu et les conditions de cette évaporation commençaient à l’inquiéter. Quant à sa mère, c’était une Kalosienne bourgeoise avec un certain pouvoir, au départ très douce, mais qui avait fini par se montrer terriblement méfiante et possessive envers Cael depuis que son père les avait abandonnés. Elle voulait un enfant absolument parfait, et il n’avait pas supporté la pression, le fait de devoir devenir la chose la plus importante au monde. Alors il avait fui, par peur, avait pris un vol jusqu’ici en craignant qu’on le retrouve. Mais personne ne semblait le rechercher… et il se retrouvait complètement seul et sans repères dans une région qu’il ne connaissait pas.

C’était étrange. Son ton était très poli, ses paroles recherchées. Il était visiblement quelqu’un de très émotif, ayant trop d’espoir, quand Plutonium n’en avait plus vraiment, était incapable de communiquer, se sentait vaguement vide. Il avait été créé pour être parfait, et il était un gamin assez exceptionnel dans son genre, il le lui prouverait bien plus tard – alors que le roux n’était qu’un déchet, quelque chose dont on n’avait jamais voulu, qui ne recevrait jamais vraiment la moindre affection. Pourtant, leur parcours n’était pas si différent, et il ne pouvait pas abandonner ce garçon.

« Pourquoi m’aider ?
- Ca m’amuse. »

En vérité, il ne voulait pas qu’il lui arrive quoi que ce soit. Parce qu’il comprenait, était saisi d’une empathie qu’il n’avait plus ressentie depuis longtemps. Il n’était pas une bonne personne, faite pour la lumière, alors que Cael avait tout d’un garçon bien – en tout cas à ses yeux, parce que Lance lui faisait tellement confiance, adorait ce gamin. Mais… à défaut de pouvoir accomplir quoi que ce soit, il voulait au moins aider son compagnon d’infortune à survivre.

Peu à peu, Cael apprit à parler anglais. Puis il demanda à Plutonium de l’aider à se cacher, ce à quoi le garçon aux yeux dorés obéit aveuglément. Il lui apprit à hacker, convaincu que c’était le seul savoir qu’il pourrait lui transmettre. De toute manière, les deux garçons faisaient tout ensemble ; ce n’était qu’une question de temps avant que Cael n’apprenne à le faire. Et même si le roux tenta de ne lui apprendre que quelques bases, le rose se révéla très doué et malin et suivit assez rapidement son chemin. Mais il était tellement innocent et enthousiaste, et avait besoin de se protéger. Est-ce qu’il pouvait vraiment l’en empêcher ?

« Dis, pour mon nom de code, je pensais à Riddle. T’en penses quoi, Lance ? Enfin, Pluto, je veux dire.
- C’est… très cool, pour un hacker. »

Une des premières choses qu’il découvrit fut que son appareil principal, qu’il utilisait depuis des années pourtant, était hanté par un Motisma. La bestiole ne s’était jamais manifestée, et si quelques bugs auraient dû lui mettre la puce à l’oreille, il ne l’avait jamais vraiment remarquée. Si il fut assez perturbé par cette soudaine apparition, il finit par adopter la bestiole, qui l’aida grandement dans ses opérations futures, malgré ses tendances… farceuses et insupportables, qui amusaient pourtant les deux adolescents. En fait, malgré le chaos qu’était la vie de Plutonium, il commençait à se sentir bizarrement heureux à cette période. La présence de son premier vrai ami devait être la source de ce sentiment qu’il n’avait encore jamais connu. Alors même si il avait du mal à le communiquer, le roux se sentait réellement bien, s’amusait chaque jour, ne craignait plus rien mais refusait que tout ça s’arrête, qu’une mort qui le laissait indifférent l’emporte.

Même si pour l’heure, ils n’étaient que de petits criminels survivant comme ils le pouvaient, il se disait qu’un jour, ils pourraient faire des choses bien. De grandes choses.

De Basilia, on pouvait voir les étoiles. Et ils brilleraient plus fort que le ciel tout entier !

Ces jours heureux, il aurait tout fait pour qu’ils durent. Cael était le plus responsable du duo ; il veillait à ce que son ami se nourrisse correctement, vive bien, il l’emmenait dehors pour faire tout et n’importe quoi. Le monde entier leur tendait les bras, et si ils revenaient toujours dans leur nid douillet, ils allaient à tous les évènements possibles et imaginables, à volonté. Riaient devant un spectacle à l’autre bout du monde, se baladaient sur des plages dorées, pieds nus, oubliant tout contact avec le monde extérieur, allaient acheter des babioles idiotes et pas chères. Le Motisma (Plutonium n’avait jamais admit qu’il l’avait secrètement appelé Ciel en référence à son ami, aussi prétendait-il qu’il n’avait pas de nom lorsque Cael lui posait la question) leur servait de guide et de commentateur personnel. Il y avait des lieux qu’ils évitaient tous les deux, bien sûr, comme le Nord marécageux de Kalos, ou bien Neapolis, ils n’avaient pas toujours l’argent nécessaire pour vivre bien, finissaient parfois par demander asile ou dormir à la belle étoile malgré leurs maigres économies malhonnêtement acquises. Mais… malgré ça, ils se sentaient toujours chez eux, pour peu qu’ils soient ensemble.

Et si Plutonium restait distant, insaisissable, moqueur, secrètement, il adorait Riddle. Il adorait cette petite existence sans le moindre sens. Et l’affection qu’il n’avait jamais connue était devenue son moteur.

Ils brilleraient plus fort que le ciel tout entier.

C’était ce qu’il avait en tête lorsqu’il avait commencé à faire des recherches sur une figure de plus en plus connue à Basilia, et qui le fascinait ; Agena Langley. La jeune femme, de cinq ans de plus que lui, commençait à se faire connaître en ville par ses nombreux talents et sa capacité à embellir la ville. Accompagnée de plusieurs amis, elle coopérait avec des personnes d’influence qu’elle pensait capables de rendre le monde meilleur. D’une douceur incroyable mais aussi d’une efficacité effrayante, elle commençait lentement à se faire un nom sur Rosetta et Plutonium, curieux comme jamais, voulait en savoir plus sur elle. Qui sait… peut-être qu’elle serait leur chance, à tous les deux, de faire quelque chose de bien ! Riddle était tout aussi intrigué que lui, et le suivit volontiers lorsqu’il proposa de se rapprocher de la jeune femme. Désormais jeune adulte de vingt ans, Plutonium était plus libre et indépendant, bien qu’il mène toujours une existence cachée. C’était… peut-être sa chance de se reconstruire, dans un sens.

Il avait un peu peur de s’approcher directement, alors que Cael, lui, se montrait très enthousiaste. Lorsqu’ils rencontrèrent la jeune femme, celle-ci se montra affreusement sympathique avec eux, malgré leur situation désespérée. Mieux, c’était les personnes comme eux qu’elle voulait aider, et ils l’inspiraient à continuer ses efforts. Un grand sourire amical, une attitude tellement affable et empathique… cette personne était vraiment exceptionnelle, il n’y avait pas le moindre doute à avoir.

Et il l’admirait, pas comme si c’était la personne la plus importante du monde, mais parce que tout le monde ne pouvait s’empêcher d’adorer Agena. Parce que ce rayon de soleil sur Basilia vous donnait l’impression qu’elle pouvait vous sauver de tous vos maux. Encore aujourd’hui, il est incapable de lui en vouloir tout à fait pour cette raison. Parce qu’Agena était si géniale, parce qu’elle leur a vendu des rêves et de l’espoir.

J’imagine que tu as réussi à sauver ceux que j’ai détruit.

Ils avaient un peu coopéré avec elle, l’avaient aidée à tisser un réseau pour mieux faire connaître ses idéaux. Parce qu’il fallait l’admettre, ils étaient plus que nobles ; comment pourrait-on soupçonner quoi que ce soit au sujet d’une personne dont l’objectif était de rendre le monde plus harmonieux ?

« Elle est incroyable, pas vrai, Lance ?
- Hein ? Ouais. »

Cael était vraiment adorable. Toujours à s’émerveiller pour tout. C’était typiquement le genre de personne… à vouloir rendre le monde meilleur à tout prix. Contrairement à lui, son ami était vraiment quelqu’un de bien.

Les choses continuèrent à bien se passer, et ils gardèrent une relation distante, mais toujours bien existante avec ce qui serait plus tard l’Association Gaïa, tout en continuant leurs activités de leur côté. Les choses continuèrent à se dérouler à la perfection… jusqu’à ce qu’il entende parler des prémices de l’Association Gaïa. Elle ne serait pas créée avant plusieurs années, bien entendu ; mais Agena et ses associés étaient très enthousiastes quant au projet ! Et évidemment, les deux amis, qui avaient suivi ce progrès, l’étaient également.

Seulement, Plutonium était curieux. Très curieux. Et pour cette raison, il décida de fouiller un peu dans les dossiers d’Agena et ses plans pour Gaïa. Cael tenta de l’en dissuader, mais il savait ce qu’il faisait ; ils ne risquaient absolument rien, il voulait juste prendre un peu d’avance sur Agena et l’aider un peu en douce. Peut-être qu’il pourrait accélérer le projet si il le voulait. Et qui sait, peut-être qu’il pourrait avoir des infos compromettantes et drôles sur l’héroïne de Basilia ! Bref, il n’avait que de bonnes raisons d’agir. Un peu réticent, Cael finit par céder et accepter de l’assister dans ses recherches. Pour des raisons obscures, malgré son amour discutable pour la technologie, la demoiselle cachait bien ses dossiers privés ; mais ce n’était rien pour des génies comme eux !

Mais lorsqu’il parvint à y accéder, les dossiers secrets de la jeune femme le laissèrent sans voix.

« … Cael, il faut que tu voies ça. »

Il n’aurait jamais imaginé une telle violence dans ses écrits. Elle qui paraissait tellement calme et sereine d’habitude, écrivait de manière désordonnée des pensées violentes et vengeresses, des accusassions paranoïaques, des cris de détresse… la plupart de ces plaintes à l’adresse d’Atlas Industries, qu’elle semblait mépriser avec une force incroyable.

Qu’est-ce qui pouvait la conduire à les détester autant ? Il l’ignorait complètement. Cependant, tout ça lui glaçait le sang. Ses plans de destruction de l’entreprise, ses attaques beaucoup trop dangereuses, tout ça ne pouvait simplement pas être bon.

Ironiquement, le contraire parfait de l’harmonie.

Cael ne voulait pas y croire, mais lui était horrifié par cette histoire. Le garçon aux cheveux roses, aussi naïf que d’habitude, était convaincu que ça devait être une erreur ; il s’inquiétait plutôt de l’état de Plutonium. Il ne devait pas s’inquiéter autant. Le mieux était d’enquêter par eux-mêmes sur tout ça, et il réaliserait que ce n’était rien. De toute façon, il aurait dû l’écouter et ne pas fouiller… pas vrai ?

Le rouquin aurait été prêt à le croire, mais il fut interrompu dans ses pensées, un soir, par un signe s’affichant en grosses lettres sur son écran : ERROR SYSTEM. Ciel, le Motisma, lui glissa, inquiet, que ce n’était pas bon du tout. Absolument pas bon. Et il en avait bien conscience ; on avait fini, après tout ce temps, par le retrouver. Or, la moindre erreur était fatale pour un criminel comme lui. Qu’est-ce qu’il allait faire ? Ils l’avaient repéré. Ce qui ne devait être qu’une fouille amusante l’avait conduit à en savoir trop et à voir sa vie désormais en danger.

Et le pire, c’est que grâce à ces documents, il évaluait très bien le danger qui pesait sur lui.

Ce qu’il devait faire à tout prix ? Ca lui apparaissait comme une évidence ; protéger Cael. Même si le prix à payer était terriblement lourd. Alors, un soir, il avait encore emprunté son masque nonchalant pour ne pas l’inquiéter, lui avait demandé de rester à la maison pendant que lui allait faire un tour dehors. Le garçon aux yeux bleus ne tiqua pas vraiment ; ce genre d’indications nébuleuses étaient du Plutonium tout craché, et ça faisait plusieurs jours qu’il n’avait pas quitté leur petit studio. Il était donc parti voir directement ceux qui, de toute façon, allaient le chercher à un moment ou à un autre. Il savait où les trouver.

Et il fit ainsi face à la personne sur laquelle il en savait trop. Un face à face nuptial et un ultime sacrifice de la part de celui dont la vie n’avait aucun sens ni importance.

« Coucou. Il fait beau aujourd’hui, pas vrai ? » dit-il, les mains dans les poches, d’un ton neutre.

Il essaya de la jouer fine, bien sûr. De ne pas montrer sa désapprobation. Mais la personne à laquelle il faisait face n’était pas stupide le moins du monde, et savait très bien ce pourquoi il venait. Son sourire chaleureux… éclairé par la lune et les étoiles de Basilia, il devenait emprunt de prédation.

Il était hors de question pour elle de le laisser partir avec ces informations, bien entendu. Elle refusait qu’un petit curieux comme lui l’empêche de créer son utopie folle. Il essaya de négocier, d’acheter son silence par tous les moyens.

Il n’avait jamais été bon en communication.

Alors il se retrouva rapidement à genoux, implorant au moins de laisser Cael tranquille, puisque tout ça n’avait été que son initiative personnelle. Lui croyait encore en Gaïa. Lui était encore jeune et voulait vraiment rendre le monde meilleur, et oublierait volontiers si elle le lui demandait. Contrairement à Plutonium, Cael était quelqu’un de bien !

Mais aucun des deux n’échapperait à leur sort. Elle ne pouvait faire confiance à personne, pas vrai ? C’était bien la devise que le hacker suivait tout au court de sa vie !

Elle n’avait pas d’armes révolutionnaires pour le faire payer, pas d’objet qu’il pourrait neutraliser avec son unique et faible Pokémon. Non, Agena Langley se passait volontiers de ça ; c’était avant tout une excellente dresseuse, et tout artifice lui était inutile. Ses Pokémon, d’apparence trompeuse, obéirent au moindre des ordres cruels de la dresseuse qu’ils adoraient, et s’en prirent directement à leur adversaire. Celui-ci ne pouvait pas rivaliser ; il essaya de fuir, instinctivement plus qu’autre chose, le souffle court. Lianes et fantômes le poursuivirent sans répit, le frappèrent, inscrivirent des cicatrices dans sa chair. Ciel, à ses côtés, ne parvint qu’à les ralentir en les paralysant, permettant à son dresseur de fuir. Mais…

… mais cette fois, il ne voulait pas fuir.

Ses jambes bougeaient sans son consentement. Il n’agissait que par instinct de survie. Parce qu’il savait, au fond, qu’ils iraient chercher Cael. Parce qu’il savait que se laisser mourir ne le sauverait pas. Il espérait juste qu’elle le garderait à ses côtés, comme le bon garçon amoureux de l’harmonie qu’il était. Parce qu’il croyait encore… en ce genre d’êtres exceptionnels. Ces deux-là étaient loin du vide qu’il avait connu, et il ne pourrait jamais s’empêcher de les admirer pour cela.

Si il était leur proie… c’était sûrement parce qu’il n’avait jamais été fait pour la lumière.

Terriblement blessé, le souffle court, pas très sûr d’être en vie, le roux avait finalement réussi à s’échapper dans la nuit. Maintenant, il ne pouvait plus rentrer à Basilia sans risquer de se faire tuer… et il n’avait clairement pas le temps de retourner voir Cael. Cael. Cael. Il devait absolument le contacter. Il avait réussi, de justesse, à sauver ce qu’il avait d’électronique.

Mais il ne répondait pas.

Bordel. Utilisant le peu de batteries qu’il lui restait, Plutonium décida plutôt d’appeler des secours pour le ramener jusqu’à la capitale, où il recevrait des soins appropriés. Il eut à peine le temps de les contacter qu’il s’évanouit, trop épuisé pour tenir une seconde de plus.

Il se réveilla sans un lit d’hôpital, pour le moins confus. On lui demanda comment il se sentait : déprimé et à moitié mort, sans doute, mais ce n’était pas une réponse acceptable, aussi dit-il que c’était pas mal pour ce qu’il avait reçu, ce que le médecin confirma. On lui posa des questions, et bien sûr, il mentit. Il avait été attaqué par un Pokémon sauvage ; c’était cohérent, vu l’endroit où il devait se trouver lorsqu’il était tombé dans les pommes. De justesse, il était parvenu à trafiquer une fausse identité. Heureusement que l’improvisation le connaissait, ma foi… avec ça, on le laisserait tranquille un petit moment. Il n’avait qu’à rester ici et se faire passer pour quelqu’un d’autre le temps qu’on le soigne, avant qu’on ne constate quoi que ce soit.

Mais la douleur physique, le fait d’avoir été trahi par une des personnes qu’il admirait le plus, l’idée d’avoir à mentir et de pouvoir être vu comme un imposteur à n’importe quel moment, retourner à la rue sans nulle part où rentrer la nuit venue… ça ne le dérangeait pas. Si c’était lui, ça n’avait aucune importance. Mais… son seul ami, la personne en laquelle il avait le plus d’espoir, Cael… comment allait-il ? Il voulait absolument le protéger. Il voulait le sauver des catastrophes et de la destruction qu’il pouvait causer. Si il arrivait quoi que ce soit à Cael… !

Il devait vite chercher à capter sa présence quelque part, lui envoyer un message, surveiller l’endroit où il était. Si il ne pouvait pas retourner à Basilia pour le moment, il fallait qu’il sache ce qui s’y passait. Et si il devait perdre la vie en l’aidant… qu’importe, hein ?

Parce qu’il n’était que l’ombre formée par la lumière que dégageait Cael. Un être vide, sans importance, qui n’était fait que pour les ténèbres.

Lorsque les médecins ne regardaient pas, il essayait de le retrouver, mais sans succès. Pas de trace de lui. Pourtant, c’était un hacker, il avait toujours de quoi communiquer en principe, quel que soit le moyen… et il était largement assez intelligent pour comprendre ses signes. Quelques temps plus tard, il quitta enfin l’hôpital, ayant eu la chance de ne pas être identifié comme un imposteur le temps qu’il se remette – pourtant, ça aurait pu être facilement compromis, puisqu’il avait dû rester plus longtemps à cause du stress, qui n’avait pas amélioré son état le moins du monde.

Il dut chercher un appartement à la hâte, bien que n’ayant pas grand chose sur lui. Il trouva un placard à balais correct, le temps de survivre, et il s’y installa rapidement. Durant cette période, il n’eut pas de pitié ; il vola des Paypal à la chaîne, se moquant presque des conséquences, pour pouvoir racheter tout ce qu’il lui manquait. Vêtements, appartement plus grand et pourvu d’un lit et non d’un simple futon, matériel informatique.

De quoi survivre le temps qu’il retrouve son ami.

A cette période, il était sérieusement déprimé, anxieux à cause de son ignorance. Evidemment, personne n’était là pour le voir ; il cachait ça derrière son masque habituel. Mais il avait presque du mal à le faire. La seule chose qui lui permit de survivre fut son Pokémon et ses messages ridicules qui le faisaient presque rire. Ciel. Même son nom lui faisait mal.

Il fallut plus d’un an au roux pour retrouver la moindre trace de son ami, après des recherches constantes et infructueuses. Il était en vie. Et il était avec Gaïa, désormais créée et plus en forme que jamais. Tout n’était peut-être pas perdu, alors ? Cependant… il semblait que le jeune homme aux yeux bleus n’avait pas la moindre envie de communiquer avec lui, bloquant systématiquement tout signe de la part de Plutonium.

Autant dire que la douche froide le laissa pantois.

Le hacker tenta alors de comprendre ce qui lui était arriver et de tout retracer depuis leur séparation. Il ne pouvait pas abandonner Cael, qu’il le veuille ou non. Il devait au moins comprendre. Même si c’était égoïste de sa part, il devait absolument savoir.

Laisse moi. Ne t’approche plus jamais de moi. TRAITRE

Il ignorait ses messages. Il devait savoir. Interroger, de loin, les autres membres de Gaïa, fouiller dans toutes leurs données, même si ça avait été inutile jusqu’ici. Mais ce furent les paroles de Cael, de plus en plus incohérentes, violentes et agressives, qui lui indiquèrent ce qui lui était arrivé. Ses messages de haine retranscrivirent, peu à peu, l’affreuse réalité.

Tu te rappelles de ce jour où tu m’as abandonné, Lance ? Où tu as LACHEMENT fui pour que je me fasse prendre à ta place ?

Ils m’ont eu. J’étais faible et sans défense. Parce que je te faisais confiance, Lance. Ridicule, pas vrai ? Comment… aurais-je pu croire à un être aussi pathétique et mauvais que toi ?! Comment ai-je pu être aveugle au point de croire en un type qui se cache continuellement et n’a aucune foi en l’harmonie que va apporter l’Association Gaïa ?

Oui… tu n’imagines pas le mal que j’ai subi. Pendant que tu te la coulais douce et oubliais mon existence, j’ai souffert… été enfermé, torturé… mais tout ça n’était rien, Lance, tu sais pourquoi ? Parce que toute ma douleur venait du fait que tu m’avais ABANDONNE ! ESPECE D’HYPOCRITE !

Gaïa m’a ouvert les yeux. Tu ne croyais pas en mon sauveur parce que tu voulais m’utiliser, AVOUE-LE ! Elle m’a dit la vérité. Elle m’a sauvé de tes griffes et de tes ténèbres. Ne t’en fais pas, mon petit Lance. Je vais te retrouver. Eliminer le nuisible que tu es, toi qui brises l’harmonie qu’on cherche à créer !

Oui, je vais me venger. Te faire payer pour tes mensonges et ton abandon. Je te méprise… à un point inimaginable !

Au passage. Tu peux oublier à jamais le nom de Cael S. Safran. Désormais, il n’y a plus que Riddle. Ton Némésis, pour toujours et à jamais.

ADIEU, LANCE CARME.


Ces extraits, il les a lus tellement de fois qu’ils restent désormais gravés dans sa tête. Tournent encore et encore, se répercutent dans les parois de son esprit, formant un écho insupportable qui le rend fou. Son ami… la personne la plus lumineuse et adorable qui soit, qu’il avait toujours voulu sauver et protéger… il avait causé sa perte. Désormais, Cael… Non, Riddle était fou à lier, à la solde d’idéaux qui auraient pu être tellement bénéfiques…

Tellement parfaits.

Et il n’avait aucun moyen de le récupérer maintenant. Il le haïssait. Evidemment, pourquoi en serait-il autrement ? Il avait échoué alors que son rôle avait été de le sauver. C’était… tellement pitoyable ! Il avait pleuré. Beaucoup. Mais bien entendu, personne ne le vit jamais.

Ce fut à ce moment qu’une idée germa dans son esprit. Pourquoi ne pas s’en prendre à Atlas, maintenant ? Si il était du côté opposé, il pourrait enquêter sur Riddle plus facilement. Bien sûr, qu’ils le tuent n’était pas exclu, mais ça ne lui faisait pas peur en soi. Mais si il avait de la chance, il suivait le même parcours que son Némésis : il se ferait prendre, et finirait par travailler pour eux. Puisqu’il était son ombre… ce destin n’était-il pas logique ?

Et ce fut précisément ce qui arriva. Un jour, on frappa à la porte. Ou plutôt, on la détruisit. Il avait fait les choses bien comme il faut ; il avait agi comme un pro, mais en faisant un coup assez gros pour qu’on le retrouve au final. Comme une provocation, parce que c’en était une. Et il les avait accueillis ainsi, les mains dans les poches et des bouts de chips sur le coin des lèvres, marmonnant un nonchalant :

« Yo. Je vous attendais. »

On le ramena à Atlas, un de leurs leaders ayant apparemment eu la gentillesse de leur demander de ne pas le descendre et masquer sa mort tout de suite. Ce type, c’était Taylor Atlas, qui joua le gentil flic lorsque lui et son frère, l’héritier colérique, l’interrogèrent. Il était tombé sur les boss directement, rien que ça ! Remarque, mieux valait ne pas inquiéter le reste, et c’était à eux qu’il souhaitait parler. Etrangement, Taylor était très amical avec lui, et les deux étaient loin d’être inintéressants. Evidemment, au départ, son but était simplement de se servir d’eux, et lorsqu’ils lui demandèrent de travailleur pour eux, il accepta volontiers, s’attendant à cette réaction comme si elle était naturelle. Mais… ces deux frères le touchaient assez.

Ainsi, il abandonna son nom et son identité. Les seules personnes encore au courant de l’existence de Lance Carme n’étaient que trois, désormais.

Assez rapidement, pour se faire pardonner de son attitude assez violente et méchante, William lui fit cadeau d’un Fouinar shiny. D’élevage, précisa-t-il. Apparemment, tous les deux avaient un faible pour les rongeurs adorables si il se fiait à la réaction du roux par rapport à son propre Pokémon. Donc… il espérait que ça faisait un cadeau acceptable. Un sourire malicieux aux lèvres, Plutonium l’avait raillé, mais n’avait pas refusé le cadeau. Son nouveau Pokémon était, en effet, vraiment adorable et tout à fait son genre.

Il commença à côtoyer les deux frères en permanence, pour le travail principalement, mais aussi parce qu’être hacker chez Atlas consistait à connaître tous leurs petits secrets. Contrairement à Gaïa, cet univers était ténébreux, et il y évoluait sans la moindre difficulté. Le frère idéaliste comme le plus fier des deux n’échappaient pas à cette empreinte très particulière que laissait le nom en A sur ceux qui faisaient partie du clan.

Et, malgré lui, il commença à s’attacher à ces deux-là, à révéler par énigmes des informations sur lui. C’était plus fort que lui, hein ? Il aurait voulu rester un parfait inconnu, et il avait des côtés froids, comme toujours. Mais à ceux qui l’appelaient Lance, il ne pouvait rien cacher. A ceux qu’il pouvait encore sauver d’une tragédie, il ne pouvait pas résister. Peut-être qu’il aurait dû se taire. Mais il commença réellement à les apprécier, les deux seules personnes qui avaient voulu du déchet déprimé et pitoyable qu’il était. Les personnes qui non seulement lui avaient permis de poursuivre Riddle, mais avaient aussi réussi à le considérer comme une personne à part entière, lui avaient pardonné ses actes, avaient cherché au-delà de la carapace de joyeux luron un peu con. Parce qu’ils étaient drôlement malins, les frangins, ils n’en avaient pas l’air mais… il était convaincu qu’ils étaient des gens intelligents et foncièrement bons. Alors ils passèrent des moments géniaux ensemble. Comme si il faisait partie de la famille.

Comme le chien de garde qu’il était.

Parce qu’il était le gardien de tous les secrets d’Atlas, il découvrit rapidement que les industries avaient elles aussi le cœur noir. Il savait ce que leur leader, à qui il avait juré fidélité comme le pauvre chien de garde qu’il était, faisait en réalité, dans ses laboratoires secrets. Des expériences affreuses. Un cauchemar inimaginable. Scalpels, cris et larmes, voilà le spectacle auquel il faisait face tous les jours, et qu’il devait garder comme la prunelle de ses yeux. Pour le progrès, tout était permis, hein ?

Pour l’harmonie, tout était permis, selon…

C’est en ayant cette phrase en tête qu’il révéla un jour l’existence de ca laboratoire à Taylor. Pourquoi lui plus que William ? Peut-être… peut-être parce que ça permettrait à l’héritier de gouverner la conscience tranquille. Peut-être parce que Taylor était plus raisonnable que son frère, d’un certain côté, et qu’il ne sombrerait pas aussi facilement que lui. Parce qu’il avait plus de cœur en apparence, qu’il y serait sensible. Peut-être que lui, qui avait du pouvoir, allait pouvoir changer ça, et le roux était convaincu qu’il allait changer ça avec son bon cœur et des paroles convaincantes. Parce que Plutonium, lui… n’était pas capable de quoi que ce soit, pas vrai ? Il faisait confiance à Taylor pour changer les choses. Il était si idéaliste et passionné… comme les personnes qu’il admirait. Un peu comme un membre de Gaïa.

Malheureusement, il n’eut pas la réaction escomptée. Encore une erreur fatale de la part du hacker. Il ne voulait pas lui cacher la vérité, ni l’empêcher de faire quoi que ce soit, mais il fut terriblement attristé de voir Taylor fuir, dégoûté par les crimes de sa famille et de l’entreprise qu’il chérissait. Il n’eut pas le courage de le retenir, à quoi bon de toute façon ? Lorsqu’il avait retenu Cael… non, il ne pouvait pas se permettre de dicter quoi que ce soit à Taylor. Il n’était qu’une ombre, après tout, et il suivrait fidèlement la moindre de ses décisions. Puisqu’il l’avait sauvé quand il n’avait plus rien… c’était le seul respect qu’il lui devait. Il aurait simplement aimé que ça se passe autrement, et qu’il essaie de changer Atlas. Parce que c’est ce qu’il avait eu l’intention de faire. Parce qu’il connaissait Taylor et savait qu’il en était capable, qu’il était plus fort qu’il ne le pensait.

« Au passage… va voir un médecin, tu veux ? »

Ses yeux… Plutonium n’était pas stupide, il avait bien vu qu’il n’allait pas bien. Mais il n’avait rien dit, là encore. De toute manière… Atlas, même si il avait appris à adorer cette entreprise et à tout lui devoir, était toxique et remplie de mensonges. Si tel était son désir de partir, eh bien, il ne lui restait qu’une chose à faire de son côté.

« Coucou, patron ! »

De tout Atlas, il était sans doute celui qui connaissait le mieux William désormais. Une mère décédée, un frère disparu, un empire à sa botte. Plutonium ne lui dit rien du laboratoire secret ou du départ de Taylor, parce que ça ne servait plus à rien désormais, parce qu’aucun des deux ne serait capable d’y changer quoi que ce soit. Parce que c’était un passé révolu. Parce qu’il connaissait William ; contrairement à son frère, il avait la tête dure et besoin d’avancer. C’était l’héritier, le prince d’Atlas, et rien ne devait l’empêcher d’évoluer dans ce sens.

Plus égoïstement, c’était le seul ami qu’il lui restait, la seule personne qu’il n’avait pas encore perdue… qu’il pouvait encore sauver, ou au moins servir. La seule qui, malgré ses airs bourrus, donnait un vague sens à son existence.

« Tu continueras de m’aider, pas vrai, Lance ?
- Plutôt mourir que t’abandonner, poulette~ »

Alors il resterait le gardien des secrets d’Atlas, jusqu’à ce qu’on le force à se résigner. Le bouffon du prince des Industries. Jusqu’à, peut-être, ce qu’il retrouve Cael et Taylor. Jusqu’à ce qu’il puisse réparer ses erreurs.

Mais si tout sembla aller un peu mieux pour Atlas lorsque William vint au pouvoir, donnant un semblant d’espoir à Plutonium, les choses changèrent vite lorsqu’arriva un nouvel admin. Son nom était Cipher. Et si il semblait honnêtement adorable de prime abord, ainsi qu’un vrai génie que le hacker était prêt d’apprécier… ses secrets les plus obscurs ne pouvaient échapper à l’œil de l’homme aux yeux dorés. Il avait rapidement remis en marche le laboratoire secret qui ne fonctionnait plus vraiment et que tout le monde s’efforçait d’oublier. Commencé à faire des expériences plus affreuses les unes que les autres.

Et cet affreux hypocrite ne pouvait être sauvé. Son sourire de vipère et ses mots doucereux… il les avait utilisés avec une maîtrise parfaite pour le menacer, le mettre à genoux, le forcer à garder le silence à jamais. Ne pas en toucher mot à William Atlas.

Et il obéit. Il était impossible d’affronter Louis Cipher. Ce monstre à forme humaine le terrifiait et est toujours sa plus grande peur. A son gré, ce génie fou à lier était capable de tout détruire chez vous, surtout si vous en saviez trop à son sujet. Et si il n’a jamais été une bonne personne… Plutonium le méprise, lui plus que n’importe qui d’autre, à un point qu’il n’aurait jamais pu imaginer avant de le rencontrer.

Aujourd’hui ? Oh, il mène une petite vie tranquille, à s’amuser de tout et de rien. Comme d’habitude. Il a créé un blog dans lequel il se fait passer pour une jolie jeune fille, encore un mensonge parmi tant d’autres. Aussi nombreux que ceux de Cipher, et tout le monde y croit volontiers, et il en est ravi. Ce sont des distractions futiles et des jeux idiots qui lui permettent d’oublier à quel point il est vide. Au final… c’est dans ses gènes, non ? C’était écrit, qu’il finirait comme une poupée vide vivant de joies éphémères et fausses.

Il était l’homme pitoyable qui n’avait droit ni à l’amour ni à la lumière. Celui dont le crime était d’en savoir trop, dont le crime était la simple existence.

« Lance ? »

Un sourire effleure les lèvres du roux. Peut-être qu’un jour… une once de lumière reviendrait dans son champ de vision, comme au bon vieux temps. Lui est encore là, au moins. Le dernier qu’il espèrera sauver…  

« Lance arrive, boss ! »





un dépressif anxieux

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★ et tu penses quoi de nous ? : VOUS CRAIGNEZ
★ le mot de la fin :J'ai écrit plus d'une quinzaine de pages d'angst en une journée. Je suis morte à l'intérieur. Ramassez mes cendres et mettez fin à mon supplice.  





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Fun fact: je voulais écrire Plotunium en référence à une faute de frappe que j'avais faite dans le passé, j'ai correctement être Plutonium. Ce nom me rend fou.
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